Ce texte doit être lu par le plus de gens possibles, il est vraiment très émouvant et il fait beaucoup réfléchir.
Voici le texte:
Ce
matin après que je me sois tuée, je me suis réveillée. Je me suis fait
un petit déjeuner au lit. Je me suis fait des oeufs et j'ai ajouté du
sel et du poivre, puis j'ai utilisé mes toasts pour me faire un sandwich
bacon-fromage et ensuite je me suis pressée un jus de pamplemousse. Par
la suite, j'ai nettoyé le poêle, essuyé les comptoirs et plié les
serviettes.
Le matin après que je me sois tuée, je suis
tombée en amour, pas avec un gars qui marche dans la rue ou avec celui
qui fait son jogging, pas avec le commis d'épicerie non plus. Je suis
tombée en amour avec ma mère et la façon dont elle est assise sur le
plancher de ma chambre, en tenant les roches de ma collection dans sa
main tout en pleurant jusqu'à temps qu'elles deviennent noircies par ses
mains moites. Je suis tombée en amour avec mon père qui est allé à côté
de la rivière pour placer ma note dans une bouteille et l'envoyer à la
mer. Je suis tombé en amour avec mon petit frère de 12 ans, qui croyait
autrefois aux licornes magiques, et qui est maintenant assis à son
bureau d'école, les yeux pleins d'eau, qui est maintenant persuadé
qu'elles n'existent plus.
Le matin après que je me sois
tuée, je promenais mon chien. J'ai regardé la façon dont sa queue
tremblait quand un oiseau s'est mis à voler ou comment il est devenu
tout excité quand il a vu un chat. J'ai vu le vide dans ses yeux quand
il a attrapé le bâton et qu'il s'est retourné dans ma direction pour me
saluer, mais il ne voyait rien sauf le ciel. Je me suis tenue debout à
côté de ces étrangers qui le caressaient et lui qui fondait sous leurs
caresses, comme il le faisait pour moi. Puis, j'ai réalisé que ce
n'était plus moi qui promenais mon chien.
Le matin après
que je me sois tuée, je suis retournée dans la cour de mes voisins où
j'ai laissé mes empreintes dans le béton quand j'étais une enfant et
j'ai examiné à quel point elles étaient déjà en train de s'effacer. J'ai
ramassé quelques fleurs et j'ai regardé la vieille femme par la fenêtre
alors qu'elle lisait le journal avec la nouvelle de ma mort, et j'ai vu
son mari qui chiquait du tabac dans l'évier de la cuisine lui apporter
ses médicaments.
Le matin après que je me sois tuée, je
regardais le soleil se lever et les pommiers fleurir et cet enfant qui
pointait un nuage rouge à sa mère.
Le matin après que je
me sois tuée, je suis retournée à ce corps à la morgue et j'ai essayé de
lui parler et de le raisonner et de lui donner un peu de bon sens. Je
lui ai dit au sujet de la rivière et de ses parents, je lui ai parlé des
couchers de soleil, du chien et de la plage.
Le matin après que je me sois tué, j'ai essayé de ne plus me tuer, mais ce n'était pas possible...
Le suicide est permanent... et les problèmes sont temporaires.
Une lettre vraiment déchirante à propos du suicide... tout le monde devrait la lire! OUF!
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